TRENTE-TROISIÈME OUVERTURE
Une jeune femme danse
aux fenêtres grandes ouvertes du jour.
Comme dans la vaste plaine de ses yeux.
Elle connaît aussi les chemins de gel noir
qu’elle veut rendre à la joie.
Elle l’a appris : une minute suffit
pour réduire en miettes
les espoirs naissants, les enfoncer
dans la gorge des ténèbres.
Mais elle laisse courir les rumeurs
de sables mouvants.
Elle cultive la passion des jardins à fleurir
et fait naître l’espoir à la fontaine des mots.
Et par magie, la nuit descend,
les ronces s’affaissent dans l’obscurité.
Tiré de : Jeux d’ouvertures 11
Éditions du Sablier